Bulletin N°18

Les assertions bibliographiques sur les dates gravées relevées sur les constructions rurales dans les Alpes-Maritimes sont succinctes et sommaires. D’abord, parce que ce phénomène semble se révéler relativement rare, ensuite et surtout parce que peu de chercheurs se sont penchés sur cette manifestation. Il n’existe pas encore de recensement exhaustif sur ce thème pour les Alpes-Maritimes et cet article voudrait tenter d’y remédier

Louis II d’Anjou, père du Roi René, lui donne à sa naissance le titre de Comte de Guise et il reçoit les terres de Chilly et de Longjumeau. René ne devait pas régner, car il a un frère aîné, Louis III, qui hérite de tous les titres et biens de son père à sa mort en 1417 ; René avait alors huit ans. Sa mère Yolande, fille de Jean 1er d’Aragon, devient tutrice de encore mineurs et la régente de leurs biens de 1417 à 1422.

Cette étude sur le bornage a pu être effectuée grâce à la lecture de deux textes d'archives apportant des éléments majeurs sur cette activité essentielle aux yeux de tout propriétaire. Qu'ils soient seigneurs, communautés ou simples particuliers, les hommes ont, de tout temps, voulu que chaque portion de leur territoire soit bien matérialisée, reconnue facilement par tous, voisins ou étrangers. Pour cela, il fallait établir des signes reconnaissables, ce sont les bornes. Elles étaient indispensables lorsque le terrain n'offrait pas de repères géographiques évidents. Le cas de la Commune de Saint-Vallier est exemplaire en ce qu'il n'offre avec ses limites Sud avec la Commune de Cabris aucun repère géographique ne pouvant assurer une limite remarquable. Au contraire, à l'Ouest, la Siagne, à l'Est, un vallon et au Nord la longue crête d'une montagne, présentaient des repères géographiques significatifs et indubitables.