Bulletin N°17

Autrefois, les métiers de tanneurs et de corroyeurs1 étaient séparés. Au XVème siècle, le tannage s’effectuait auprès d’un cours d’eau. Le premier travail du tanneur était de laisser tremper les peaux dans une cuve remplie de lait de chaux pendant deux semaines pour détacher les poils, puis pendant plusieurs mois dans un produit peu ragoûtant fait d’excréments de chien, de fiente de poule ou de pigeon, les trois jugés efficaces.

Les Fours à Boulets rouges de l'Ile Saint-Honorat par le Colonel H de Ville d'Avray (1910)

CABRIS
La Chapelle Saint-Pandoise du Mosteyret
Le pilon des Ribes
L'Oppidum et le dolmen de Stramousse

Elle est située au cœur du village médiéval et représente sans doute le plus vieux monument de l’agglomération. Œuvre de pierre, l’église est en même temps œuvre d’esprit, symbole d’unité dans la même foi, l’Ekklèsia dans son universalité. Mais l’église d’une communauté reflète également son unité propre, révèle la manière dont elle exprime sa foi et ses croyances devant un univers du sacré à la fois imposé par une hiérarchie extérieure et à la fois sous-jacent dans son âme individuelle et collective.

L'importance géographique du territoire d'Esclapon rend assez complexe une étude qui soulève bien des
incertitudes. De nombreuses ruines, plusieurs restes de châteaux de diverses époques, des fermes (La Lubi, Fontmichel, Cabanes, Le Villard, etc…) citées depuis le haut moyen âge nous interpellent.

Le « bastidon » est situé au quartier du Castellaras ou plus globalement dans le quartier du Ferrier, au Nord-Est de la commune, à quelques 450 mètres à l’Ouest du Camp de la Malle. Ses coordonnées géographiques donnent : x : 965.825 y : 3166,025 z : 1150
Ce « bastidon » a déjà fait l’objet d’une étude publiée en 19911. Il fait partie d’un ensemble de deux constructions accolées : une cabane au toit en encorbellement dite aujourd’hui « borie » et s’appuyant sur elle à l’Est un cabanon rectangulaire non couvert. L’ensemble est bâti à pierre sèche.

Il s’agit d’un volume de 143 folios entreposé aux Archives Départementales des Alpes-Maritimes, dépôt Saint-Vallier CC1, enregistré, par les soins de l’archiviste, comme un « rapport de constitution de cadastre ». En fait, ce document n’est pas un cadastre bien qu’il puisse donner cette illusion à première vue, il s’agit d’un « Rapport sur les Clots ». Il a été commandé à la fois par le seigneur temporel de Saint-Vallier, le chapitre de Grasse et par le Parlement de Provence, afin d’estimer l’état du terroir, en particulier celui du Deffens, et considérer s’il est encore « capable de nourrir et d’entretenir un nombre suffisant de bestail d’avérage et de grosses bestes ».

Nous garderons, durant tout l’article, l’orthographe du mot CLOT, telle qu’elle figure le plus souvent dans le Rapport et non pas CLOS qui serait plus régulier. On trouve également les graphies CLAUX et CLAUS qui se rapprochent plus du prov. CLAUS, signifiant « clos », « enclos », tiré du latin clausum.